Avec beaucoup de retard, voici l'article du week-end. Tout d'abord, on vient de passer au mois de septembre et on le sent ! Le froid commence à arriver, c'est triste si tôt. Réveil à 5h30 du matin le samedi (eh oui, si tôt) direction Arholma, une île située au nord-est de Stockholm. Pour s'y rendre, on a du prendre un tram, deux métros, deux bus et un bateau ! Près de trois heures et demies de voyage. L'avantage est que, même si l'abonnement au réseau de transport en commun de Stockholm est cher, au moins on peut aller loin sans rien payer en plus. Nous n'avons que le bateau à payer en plus. Nous sommes au nombre de sept, par ordre alphabétique : Adrien, Alexis, Élise, Guillaume, Ombeline, Robin et moi. Il pleut durant tout le trajet, ainsi qu'à notre arrivée sur l'île.
Première surprise, sur l'île il n'y a pas une seule voiture, les seules engins motorisés étant des voiturettes électriques types voiturette de golf. Sinon, tout se fait à vélo. Nous partons à la recherche de l'auberge de jeunesse (il n'y en a que deux sur l'île). Il y a vraiment un air de camp de vacances qui flotte dans l'air, le dépaysement est bien présent. Nous nous séparons en deux chambres : les garçons d'un côté (Adrien, Alexis, Guillaume et moi) et les filles de l'autre (Élise, Ombeline et Robin). Nous faisons une rapide visite et découvrons que la douche est payante (10 SEK pour 10 minutes d'eau) et les toilettes sont des toilettes sèches. Nous apprenons que le seul magasin (devrais-je dire épicerie ?) de l'île ferme le samedi à 13h et n'ouvre pas le dimanche. Il est midi, il vaut mieux ne pas prendre de risque et aller directement au magasin. Nous louons des vélos et partons faire les courses.
Faire les courses à 7 n'est pas pratique, chacun veut prendre un truc différent si bien que nous nous retrouvons avec des œufs, des spaghettis, du bacon, des poissons panés, des bières, des chips et du parmesan. Finalement les deux repas qu'on aura fait avec ça furent bien complets. De retour à l'auberge, nous nous arrêtons enfin pour déjeuner, des sandwichs préparés le matin. Après manger, la pluie se calme, c'est le moment que nous choisissons pour partir et aller explorer l'île. Personne ne veut s'occuper du plan, c'est Élise qui s'y colle.
La balade à vélo est plutôt agréable, même si le temps est nuageux. Mais lorsque arrivent les premières montées, on commence à sentir la difficulté. En effet, les vélos sont très lourds (type Velib') et n'ont qu'une vitesse. De plus, le frein s'actionne par rétropédalage, ce qui n'est pas très pratique au début. Au début de notre visite, nous rencontrons plusieurs animaux : des vaches, des moutons avant de rencontrer ... des moustiques. Le paysage est vraiment superbe : de la forêt, la mer, des rochers ... on est vraiment hors du temps.
Nous nous rendons ensuite vers l'église de l'île à côté de laquelle se trouve un moulin. Nous entrons y faire un tour et laissons un petit message sur le livre d'or qui se trouve à la sortie de l'église. Le moulin ne fonctionne pas et on ne peut pas rentrer à l'intérieur alors nous décidons de partir. Nous continuons notre route et devons laisser les vélos pour pouvoir continuer. En effet, les rochers nous barrent la route. Nous décidons de grimper à pied, mais comme il a plu sans discontinuer depuis 2 jours, les parois sont glissantes et avec mes baskets, je manque plusieurs fois de me ramasser la gueule. Nous croisons quelques crapauds sur le chemin, et arrivés en haut, nous voyons au loin une tour. Nous décidons de nous y rendre, même si finalement, elle n'aura rien de particulier. 
C'est en repartant qu'on aperçoit une barque vide qui semble à l'abandon. Voyant qu'il y a une connerie à faire, Robin, Alexis et moi embarquons avec Morgane (la peluche) et immortalisons le moment par une photo désormais célèbre sur Facebook. Puis nous repartons à travers les chemins de forêt. Et c'est surtout là qu'on ressent les limites de nos vélos. Les chemins sont semés d'embûches, avec des racines, des feuilles glissantes, des flaques parfois très profondes et de la boue dans laquelle on s'enfonce facilement. Bref, on finit par être tout dégueulasse. Nous cherchons alors ce que le papier décrivant l'île appelle "une plage de sable fin". Malheureusement, après de nombreux chemins boueux et inondés, nous ne trouvons tout au plus qu'un petit carré de sable.
Après cette déception, nous décidons de rentrer à l'auberge, car l'heure de l'apéro approche. C'est l'heure de sortir les cartes, les chips et les bières. C'est aussi à ce moment là que nous réglons la chambre à l'hôtesse. Robin et Guillaume se proposent ensuite pour faire la cuisine, Alexis et moi prenons notre tour de vaisselle. Finalement, malgré les courses, le repas est assez équilibré et plutôt bon. Le moment de la vaisselle fut épique : Alexis critique ma façon de nettoyer, c'est suffisant pour que cela déclenche une crise de fou rire entre Alexis et moi. Puis nous restons discuter, mais à minuit la fatigue de la journée (lever tôt en ayant dormi 2 heures tout au plus et les balades en vélo notamment) se fait sentir et c'est l'heure d'aller se coucher.
Dimanche, réveil à 8h ... pour les filles, qui avaient l'air bien motivées. De notre côté, nous attendons 10h30 - 11h pour nous lever. Après un rapide petit-déjeuner, nous décidons d'aller visiter la partie nord de l'île sur laquelle se trouve une base militaire qui servait de poste avancé contre l'URSS lors de la Guerre Froide. Il semblerait qu'il y ait comme un musée qui se visite, mais nous nous baladons juste entre les bases souterraines et les lances-missiles. Puis nous allons faire un tour sur une petite plage en contrebas avant de retourner déjeuner. Un concours de ricochets commence et Robin essaye d'aller chercher un caillou un peu trop près de l'eau. C'est à ce moment là qu'il glisse et atterrit le cul dans l'eau !
L'après-midi, nous essayons d'aller trouver une autre plage. Malheureusement, rien de comparable à celle que nous avons vu le matin. La trouvaille de la journée : Élise qui nous propose de faire une boucle dans la forêt. C'est parti, nous partons à vélo, insouciants. Mais après un quart d'heure de terrain impraticable où on a tous mis au moins un pied dans une flaque de boue, nous sommes forcés de faire demi-tour devant ce qui ressemble à une piscine olympique. Le soleil fait alors son apparition, nous décidons alors d'aller nous baigner sur la plage de la base militaire. Certains, prévoyants ont déjà leur maillot sur eux, d'autres doivent retourner le chercher. C'est mon cas : je gagne un aller-retour pour aller chercher mon maillot.
17h, c'est l'heure pour nous de faire nos sacs et de partir. Nous repartons pour des heures de voyage. Finalement, nous arrivons à l'appart' à 21h30, aussi crevés que quand nous nous étions levés samedi matin, mais quel week-end !
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